RUSTY TAPE

Folk Rock – Montpellier, FR
website facebook itunes spotify deezer
FR -Jean Cocteau disait que la poésie naît de l’accident. Si les douceurs chantées par Rusty Tape ne sont pas dépourvues de poésie, c’est plutôt dans le fond d’un vieux whisky et d’un cendrier plein qu’il faut chercher les origines du groupe.
Née en 2011 à Montpellier, la bande – Rakel, Elian, TP, Neko et Fabrice – a bien compris que c’est dans les vieilles "peaux" qu’on fait les meilleures confitures.
D'abord pensée comme un hommage nostalgique aux chemises à carreaux griffées 90s, forgée sur des reprises des anciens magnifiques (Johnny Cash, Etta James, Dolly Parton, Nick Cave), la musique de Rusty Tape s’étoffe et s’affine au fil des concerts, de caves en rades, de coups de blues en instincts rock’n'roll, pour s’affirmer comme une ode à la jeunesse éternelle, belle et tordue, épanouie et hostile.
Des morceaux comme autant de tranches de vie, jamais dénués d’un humour parfois noir, au cœur desquels se révèle une alchimie comme évidente entre ces cinq musiciens qui savent comme personne faire naître du chaos des différences un sentiment universel emprunt de nostalgie et de douceur. Ici la plume de Bob Dylan rencontre la guitare de Kris Kristofferson, là les bas-fonds du Seattle début 90 sont raclés et mélangés aux sons folks du banjo. Les voix s’épousent et se défont, vivantes et hargneuses comme une Janis Joplin, troublantes et graves comme un Tom Waits.
S’il fallait coller une étiquette sur le poitrail velu de Rusty Tape, on y écrirait « folk-grunge-country » mais ça ne voudrait pas dire grand chose et elle finirait par se décoller d’elle-même.
Il y en a là pour tous les goûts, et ceux des autres feraient presque envie, tant Rusty Tape s’assume et se partage, contre la soupe tiède et le sirop pour la toux, il faut que ça gratte, que ça rouille et que l’on embrasse, de concert, la jolie fleur tatouée sur le doigt d’honneur tendu gaiement."

DISCOGRAPHY

rustytape_ep2014.jpg

 

MUSIC

VIDEO


PAUS

Math-Rock – Lisboa, PT
website facebook itunes spotify deezer
FR -Pour son troisième album, Mitra, PAUS rajoute une touche de psychédélisme à son univers math-rock envoûtant et puissant. Armé de deux batteries, une basse et un arsenal de claviers, le quatuor nous entraîne dans l'art de la boucle transcendantale, des montées explosives et du lâcher prise.
Quatuor composé de Fábio Jevelim (voix et synthés – on l’a aussi vu avec une six cordes), Hélio Morais (voix, batterie), Joaquim Albergaria (voix, batterie) et Makoto Yagyu (voix et basse), Paus joue donc de deux batteries en version ping-pong Chine olympique avec une énergie au groove savoureusement insidieux et labyrinthique. Ça percute, intrigue et danse à coups de claviers retors et de sonorités déformées par moult pédales et autres effets vicelards. Une sorte de math-rock atmosphérique et aventureux, qui délaisserait les six cordes pour les remplacer par de grandes louches de synthés.
Ça vous rappelle du monde (Battles, Trans Am de loin dans le brouillard), forcément. Sauf que là, vous ajoutez la langue de Pessoa et des chants parfois à gorge déployés comme chez les cousins belges BRNS. En gardant toujours l’énergie hautement communicative des groupes pré-cités. On a donc bien hâte de les découvrir sur scène. D’autant que l’écoute de leurs trois albums (PAUS – 2011 -, Clarão – 2013 – et le tout dernier né Mitra – 2016) nous promet des montagnes russes pleines de rythmiques tribales et de ruptures alambiquées comme on les aime. Les images des lives qu’on a pu glaner allant dans le même sens, on se prépare un chouette concert.

DISCOGRAPHY

MUSIC


 

VIDEO


DIRTY BOOTZ

Heavy blues and grunge - Montpellier, FR
website facebook itunes spotify deezer

FR - Ces bottes, ils sont deux à les porter : Geoffray Aznar, aux guitares et au chant, Samuel Devauchelle à la batterie. Deux qui sonnent comme quatre ! Parce que Dirty Bootz, c'est la puissance d'une guitare fuzz jouée fort et d'une rythmique âpre, précise, brutalement réglée sur la cadence des chaînes de montage, des roues mordant l'asphalte d'une route oubliée, du vent qui souffle sur les branches d'un chêne vert ou d'un olivier. Si leur musique pioche dans le vieux blues d'un Skip James ou dans les cris électriques d'un Kurt Cobain élevé au cagnard poisseux de l'Hérault, elle sonne surtout comme le branle-bas de combat d'un duo pressé d'en découdre. Sur scène, les deux cabochards malmènent leurs instruments pour emporter le public en un ailleurs bien à eux, où le crépuscule le dispute au solaire, où le western s'imprègne des relents industriels d'un avenir métallique. Sur disque, Dirty Bootz a choisi d'accentuer les contrastes tout en poussant à son comble une logique d'efficacité depuis longtemps éprouvée.
Sr « Broken Toy », titre de leur premier album, se côtoient – voire s'affrontent – des rock musclés et compacts (Dead Clouds In Your Pockets, Burnt My Home, Bogeyman's Grin, Washing Machine), des ballades blues et moites (Welcome To The Sun) et de délicates pépites (notamment Never Say Goodbye, jouée au banjo et enregistrée en extérieur). L'univers de Dirty Bootz dépasse pourtant l'alternance larsen / acoustique, temps calme / temps fort empruntée au grunge des années quatre-vingt-dix. La déflagration annoncée se fait attendre et lorsqu'elle résonne enfin, on s'aperçoit, les tympans lessivés, qu'on ne l'a pas vue venir. Parce qu'au-delà des cris et de la fureur qu'ils impliquent, Dirty Bootz nous parle de blessures intérieures : le « jouet cassé », qui donne son titre à l'album, n'est autre que le musicien exposant sa fragilité à l'indifférence du monde. « Welcome To The Sun », plus optimiste, convie l'enfant à naître dans un havre imaginaire construit sur l'amour et la liberté. Dans la même veine, « Never Say Goodbye » s'adresse également à l'enfant, mais c'est le père qui s'exprime, qui console et rassure. « Burnt My Home » emprunte à la parabole pour nous rappeler combien le chaos appelle le chaos et « Dead Clouds In Your Pockets » se souvient de notre richesse intérieure. En marge du circuit habituel des petits groupes urbains, en marge des villes et de leur vaine agitation, Dirty Bootz tranche par sa radicalité tranquille et son attachement aux valeurs traditionnelles d'un rock'n'roll qu'on avait cru oublié : de la sueur, du sourire et une âme.

ENGL - Well, those boots, there's two to wear them : Geoffray Aznar on vocals and guitar, and Samuel Devauchelle on drums. Two who sound like four ! Because Dirty Bootz is the power of a fuzz guitar played loud combined with a rough, precise drumming, savagely connected to the pace of the assembly lines, the speed of the wheels biting the asphalt of an abandoned road, the mood of some wind that would shake the branches of a holm oak or an olive tree. If their music gathers from Skip James's old blues or the electric screams of some Kurt Cobain that would have been raised under the sticky South of France sun, it mostly sounds like the thundering surly call of duty of a duet eager to fight. On stage, the two accomplices amorously mistreat their gear and take the audience to a hidden secret place they seem the only ones to know about. A place where dusk competes with sunshine and where westerns were soaked in the industrial flavours of an iron future. On record, Dirty Bootz chose to emphasize contrast while pushing to the limit a certain logic of pure efficiency. On Broken Toy – the title of their first album – you will hear dense, aggressive rock (Dead Clouds In Your Pockets, Burnt My Home, Bogeyman's Grin, Washing-Machine), muggy blues ballads (Welcome To The Sun) and even some piece of jewelry as Never Say Goodbye, played on a banjo and recorded outdoors. You can even hear the crickets ! The world of Dirty Bootz goes far beyond the alternating low volume / heavy outburst pattern borrowed from the 1990's grunge rock music. The expected deflagration keeps you waiting and when it finally blows up, you find out that your ears are wasted and that you never saw it coming. Sure there is screaming and fury but beyond that, Dirty Bootz deals with inner wounds and internal scars : the « broken toy » that gives its title to the album is no more than the musician exposing his fragility amidst general indifference. More optimistic, Welcome To The Sun invites the unborn child into a haven of peace and freedom. Not far away, Never Say Goodbye conveys the voice of a father comforting his son about a link that will never break up. Burnt My Home dives into fiction so as to remind us how chaos breeds chaos and Dead Clouds In Your Pockets recalls our true inner richness. Way aside the usual circuit of the small urban rock bands, far from the cities and their pointless hustle and bustle, Dirty Bootz sure makes a difference with its quiet radicalness and its attachment to a bunch of rock'n'roll traditions we all thought were gone : buckets of sweat, a honest smile and a goddamned soul.

 

DISCOGRAPHY

dirty-bootz

MUSIC



SONG NAMO

Noise Rock one-man-band - Paris, FR
Facebook
FR - Un premier jet sans concession, le maître d'oeuvres de Song Namo, Philippe Thiphaine (Heliogabale), s'ingénie ici à trancher à grand coups d'électricité des paysages à l'hypnose latente mais aux détours inattendus. Riffs lourds ou  fulgurants, motifs assénés  ou thèmes élégants, la guitare emporte la mise, bâtissant des architectures à la fausse simplicité, fondations puissantes où explosent des fureurs soudaines, des voies de traverse insoupçonnées. Le son brûlant, proto noise, est parcouru par une voix délibérément a-mélodique et solitaire, racontée, scandée, hurlée, psalmodiée et qui renvoie au titre de l'ouvrage, Unmistakably Human.  Un album assumé qui s'écoute d'une traite. Laissez-vous happer, sans retenue, vous ne le regretterez pas... Électrique je vous dis !

DISCOGRAPHY

frontcover

 


VOX

Garage Pop - Montpellier, FR
website facebook itunes spotify bandcamp deezer
FR - « Sacrée surprise venue de Montpellier que ce groupe dont on note d’emblée la vocaliste puissante, un peu entre Izia et Lisa Kekaula, et un don de la composition ultra efficace entre pop garage, punk chaloupé et soul rock qui promet de faire un carton si le grand public manifeste pour une fois le bon goût nécessaire à la survie corticale (…). » GED (Le Tafeur #55)
Le groupe montpelliérain de musique pop rock VOX, né en 2012 est en cours de réalisation de son 1er album qui fera suite aux 2 premiers Ep. Ces premières expériences ont été remarquées : chronique élogieuse dans Rock N Folk, programmation en 1ere partie de Johnny Hallyday, de Jacques Higelin, the BellRays, collaborations avec Krishoo du groupe FFF (vainqueur de Victoires de la Musique « Meilleur live », avec Emmanuel Djob…).

DISCOGRAPHY

MUSIC


VIDEO